Il nous arrive d'entendre parfois « il/elle est empathique » ou « il/elle n’est pas empathique » mais que savons nous vraiment de l’empathie ?
Selon wikipédia l'empathie correspond à « la reconnaissance et la compréhension des sentiments et des émotions d'un autre individu. Dans le langage courant, le phénomène d'empathie est souvent illustré par l'expression « se mettre à la place de l'autre ».
L'empathie est-elle innée ?
Lorsque nous arrivons au monde l'empathie fait partie de notre bagage de naissance (des dizaines d’études en neurosciences le confirment) et certains d'entre nous perdent parfois cette qualité d’être à la suite de défis relationnelles.
L'écoute empathique c'est adopter une posture qui permet de se mettre entre parenthèses quelques instants et d'écouter l'autre avec présence. C'est donner de l'attention à la personne en face, sortir de toute forme de jugement à son égard, et "si c'est approprié" l'aider à mettre en lumière ce qu'elle/il traverse, par la traduction de ce qu'il/elle vit en sentiments et besoins.
Lors de ce processus nous sortons de toute forme de recherche de solution, d'apport de conseils, d'évoquer notre propre expérience en lien avec la situation que vit la personne. Nous pouvons l'aider à traduire ce qui la traverse en reformulant ce qu'elle vient de dire, et en lui posant des questions ouvertes sur ce que potentiellement elle peut ressentir dans pareille situation...
Qu’est ce que n'est pas l'empathie ?
L’empathie n’est pas :
- Raconter sa propre histoire « ah oui ça me fait penser ! »
- Donner des conseils « tu devrais » « tu aurais dû »
- Surenchérir « juger la personne que la personne juge »
- Approuver « tu as raison »
- Dédramatiser "tu ne devrais pas t'en faire autant !"
- Consoler "viens je te fais un calin !"
- Analyser "je pense que..."
- Clore la question "on change de sujet ?"
- Investiguer en posant des questions "et c'était où ? Il y avait qui ?"
Est il possible de donner de l’empathie tout le temps ?
il est illusoire de penser que nous pouvons à chaque instant donner de l'empathie aux autres. Nous pouvons adopter cette posture uniquement si nous même avons reçu suffisamment d'empathie et/ou d'auto-empathie.
En effet nous ne pouvons donner à l'autre ce dont nous manquons nous-même. Avant de donner de l'empathie aux autres, nous devons nous en donner avec la même qualité d'écoute.
Nous ne pouvons être bienveillant avec les autres si l'on est violent et moralisateur envers nous m'aime.
Comment adopter une posture juste d’écoute active (empathique) ?
Ne jamais prononcer « je » pendant le processus empathique car cela ramène l’énergie vers la personne qui écoute.
Adopter une posture impartiale (et si nous sentons que nos parts réagissent -> s'occuper d'elles dans l'instant ou dans un temps différé en autoempathie).
Ne pas essayer de comprendre la personne, mais être pleinement présent(e) pour elle.
Sortir de la logique de solutions ou de conseils : comme disait Marshall B. Rosenberg « Cœur affamé n’a pas d’oreille ». La personne n'écoutera jamais la solution proposée si elle n'a pas reçu assez d'empathie.
Faire confiance aux ressources de la personne pour accueillir et solutionner elle-même ce qu'elle traverse. Il est envisagé toutefois de proposer son aide (si c'est ajusté pour soi) à la toute fin du processus.
Respecter la confidentialité de ce qui est dit.
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