Nous sommes tous happés dans notre quotidien par des pensées diverses, (entre 50000 et 70000 par jour), des questions (entre 10000 et 12000 par jour) qui sont à 90% les mêmes que la veille. Nous nous surprenons même parfois à tourner en boucle sur des sujets, avec ces petites voix qui ressassent sans arrêt les mêmes idées, obsessions, jugements...
Comprendre le fonctionnement de ces pensées c'est déjà appréhender que nous ne sommes pas une seule et même personne mais pleins de petits êtres, qui correspondent à différents aspects vécus de notre vie. Ces petits bouts de « nous » ont différents âges et peuvent se manifester sous formes variées. Certains vont bien d’autres moins bien. Ceux qui sont plus en souffrance ont tendance à se manifester par des sensations désagréables surgissant souvent dans le même type de situation.
Imaginons une personne souvent stimulée par le rejet : ce n’est pas « elle » qui ressent cela, mais une partie d’elle-même qui réactive une émotion « non digérée » dans le passé.
Cette émotion – non accueillie quand la personne était petite – va se manifester autant de fois que nécessaire tant que celle-ci n’aura pas été rencontrée dans la profondeur de ce qu’elle a vécue, autrement dit tant qu’elle n’aura pas reçu l’empathie dont elle a tant manqué au moment originel de l’événement.
Ces parties sont représentées par toutes les petites voix dans notre tête qui nous donnent un avis sur les choses les situations et les personnes. Nous avons l’impression qu’elles sont « nous » car nous sommes identifiées à elles, cependant elles ne représentent qu’une toute petite partie de notre globalité.
Parfois esclaves de ces aspects intérieurs qui ne demandent qu'un terrain d'expression pour affirmer leurs besoins, il est possible d'entrer en lien avec eux ; et l'auto-empathie permet cette désidentification et cette rencontre.
Que se passe-t-il lorsqu'une part intérieure est rencontrée ?
Lorsque la rencontre a lieu, une partie plus large de nous-même entre en lien avec elle, lui offre sa présence, de l'écoute, de l'empathie, et c'est l'occasion pour elle de décharger son fardeau (émotions désagréables) pour retrouver ensuite ses qualités originelles (vivance, innocence, joie, spontanéité etc...).
Il peut toutefois, dans certains cas, être difficile d'entrer en lien avec ces aspects, pour les blessures profondes comme le rejet, l’abandon, l’humiliation, la trahison ou bien encore l’injustice. Dans ces cas précis il est recommandé de se faire accompagner par un professionnel (pratiquant l’IFS, la Maieusthésie, la CNV, la MAI et/ou le Focusing).
Toutefois pour tout le reste, c’est à dire toutes les croyances limitantes, les sensations désagréables vécues dans certaines situations, les gènes du quotidien, l’impossibilité de se lancer dans certains projets, certaines difficultés relationnelles etc… l’auto-empathie peut s'avérer être un outil fantastique pour réconcilier ces différentes parts de nous mêmes qui ne demandent qu’à être entendues.
Pratiquer l’auto-empathie dans le quotidien c’est l’assurance de réduire considérablement les tensions émotionnelles, faire des choix plus éclairés, diminuer la culpabilité, et se sentir « enfin » unifié de l’intérieur.
Si cet article vous a éclairé et que vous souhaitez expérimenter ce processus interne, rejoignez-nous à la prochaine formation sur l’auto-empathie sans plus attendre en cliquant sur ce lien!
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